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15 conseils pour apprendre le piano

Disposer d’un bon piano

Cela semble évident, mais posséder un piano constitue le préalable essentiel à une pratique quotidienne enrichissante dans le confort de son foyer.

Car il sera difficile de jouer régulièrement et de progresser si vous comptez uniquement sur le piano de votre école ou de votre professeur, sur celui qui se trouve chez un ami ou un membre de la famille qui ne vit pas sous votre toit.

Aussi, il faut faire attention au clavier que vous utilisez ou que vous allez acheter. Optez pour un piano acoustique ou un piano numérique, mais surtout, évitez les synthétiseurs ! Il est important que les touches proposent une résistance lorsque vous appuyez dessus, tant pour pouvoir développer votre toucher et votre expression musicale, que pour un bon entraînement physique des doigts. 

Une astuce pour distinguer un piano d’un synthétiseur : regardez l’épaisseur des touches. Un synthétiseur dispose de touches plates, alors qu’un piano propose des touches épaisses.

Vérifiez le nombre de touches. Un piano standard compte 88 touches, il existe des claviers de plus petite taille, mais vous pourriez être bloqué(e) pour jouer un certain nombre de morceaux.

Notre conseil si vous débutez et n’avez pas encore de piano : choisissez un piano numérique à poser sur un stand. Avec un clavier numérique, d’une part, vous pourrez jouer au casque, donc ne pas gêner vos voisins ni devoir attendre d’être seul chez vous pour jouer. D’autre part, un clavier numérique sera moins cher à l’acquisition qu’un piano, il est suffisant pour vos premières années de pratique, et surtout si vous déménagez ou souhaitez arrêter le piano, vous pourrez le déplacer ou le ranger facilement.

Piano 88 touches

Faire accorder son piano

La justesse de votre piano, souvent négligée, est très importante pour votre progression. 

Jouer les bonnes notes au bon moment est indéniablement important, mais si vous jouez comme il faut, sur un piano désaccordé, vous entendrez des notes et des accords disgracieux. Outre le fait que ce ne sera pas agréable à entendre, vous allez déformer votre “oreille” et vous faire croire à tort que les dissonances proviennent de votre jeu plutôt que de votre instrument.

Si vous êtes équipé d’un piano numérique, cette préoccupation ne se pose pas. Encore un avantage d’opter pour ce type de clavier à vos débuts. Cependant, si vous possédez un piano acoustique, il est impératif de le faire accorder régulièrement. Idéalement, il est conseillé de faire accorder son piano une fois par an.

Jouer régulièrement

Établir une routine de pratique régulière constitue une démarche cruciale dans votre apprentissage du piano. Comme pour une activité sportive, il vaut mieux faire plusieurs séances d’une demi-heure dans la semaine que de vous exercer tout le dimanche. 

Déjà, il ne faut pas faire de votre séance de piano une épreuve longue et pénible. N’oubliez pas que le plus important pour progresser est de pratiquer. Si vous voulez jouer une à deux heures par séance, vous aurez souvent une excuse pour ne pas vous y mettre, à cause d’un emploi du temps chargé, des sorties et des obligations familiales. Aussi, entre les phases de motivation liées à l’envie de progresser, vous aurez simplement de moins en moins envie de vous y mettre.

Abordez donc le piano comme un moment de détente et de plaisir à vous offrir plutôt que comme une séance de travail. Analysez votre routine de la semaine, vous trouverez forcément des phases de 15 à 30 minutes, en rentrant de l’école ou du travail, lors de votre pause déjeuner, avant de partir le matin… Ne vous obligez pas à jouer non plus chaque jour de la semaine : si vous réussissez à jouer entre 3 et 5 fois par semaine, cours compris, c’est très bien.

Vous verrez, c’est magique : vous progresserez rapidement. Déjà, la pratique régulière a beaucoup de bénéfices sur l’assimilation de votre cerveau et “de vos doigts”. Mais surtout, vous avez bien plus de chances de ne pas abandonner et donc de progresser et de jouer pendant de nombreuses années.

Mais ne pas insister

S’il faut jouer de manière régulière, il y aura des jours avec et des jours sans Il y aura des jours où les enchaînements ne passeront pas, où vous vous mélangerez les doigts, où vous subirez le tempo, où vous n’aurez pas de plaisir à jouer ce qui habituellement vous motive.

Dans ce cas, il est important de ne pas vous énerver, de ne pas insister et remettre tout en cause. Passez simplement à autre chose : jouez des choses que vous maîtrisez, ou arrêtez même votre séance. Demain sera un autre jour, vous verrez que tout reviendra naturellement et vous aurez évité de tout remettre en question.

Jouer du piano

C’est intimement lié au fait de jouer régulièrement : privilégiez avant tout votre plaisir. Si l’on insiste ici sur cet aspect, c’est que trop souvent l’apprentissage du piano est vécu comme un apprentissage scolaire, comme un challenge ou une compétition. Si vous apprenez à jouer du piano, c’est pour vous. D’accord, il est important de travailler dans la semaine selon les préconisations de votre professeur, pour corriger des erreurs et passer des caps. Mais avant toute chose, retenez que le plus important est de jouer.

Vous avez 15 minutes devant vous, mais vous n’avez pas envie de faire les exercices, déchiffrages ou autres gammes proposées par votre professeur, vous ne vous sentez pas de travailler le morceau que vous étudiez en cours ? Mettez vous au clavier, jouez un morceau que vous connaissez et que vous aimez, essayez de reproduire un air que vous aimez ou que vous avez en tête, essayez de jouer, à votre rythme, le morceau que vous avez envie au moment présent. Si vous êtes triste et fatigué, vous allez peut-être vouloir jouer un morceau court, facile, lent, que vous maîtrisez déjà ou non. Peu importe : jouez !

Notez les morceaux que vous aimez ou que vous avez envie de jouer, d’étudier, peu importe leur niveau. Il est facile, sur YouTube, sur Spotify et Deezer, ou parmi les fichiers audio de votre ordinateur, de vous créer des listes. Cela vous donnera des idées et de la motivation, d’une séance à l’autre, de jouer.

Suivre une méthode

S’il est primordial de jouer et de se faire plaisir, pour pratiquer régulièrement, il est important aussi pour votre motivation de ne pas tourner en rond. Pour éviter cet écueil, il est nécessaire de suivre une méthode.

D’accord, vous trouverez des centaines, voire des milliers de tutoriels sur YouTube. Mais outre le temps perdu à faire des recherches sur internet et à regarder des publicités, et donc à gâcher tout simplement votre séance de piano, vous ne progresserez pas de manière constructive.

La meilleure des manières de suivre une méthode est de suivre des cours auprès d’un professeur de piano. Il existe aussi des projets professionnels comme imusic-school qui proposent des méthodes en ligne, conçues et enregistrées auprès de professeurs expérimentés, qui ont donc pu créer une méthode adaptée à tous profils d’élèves.

Il existe des méthodes papier, mais elles sont très peu motivantes et nous les déconseillons donc.

Chez Fasiladom, vous profitez d’un professeur de piano à domicile au meilleur tarif, plus d’un accès à des cours structurés en ligne.

Le recours à un professeur de piano

Outre l’apport d’une méthode, le fait d’avoir recours à un professeur a plusieurs avantages.

Tout d’abord, cela vous oblige à des rendez-vous réguliers. Cela peut dépendre du rythme des rendez-vous, mais dans l’essentiel des cas, disons que vous êtes sûr(e) déjà de pratiquer le piano une fois par semaine, hors vacances scolaires. Aussi, ces rendez-vous permettent à votre professeur de vous motiver et de vous guider entre deux cours.

Aussi, votre professeur pourra identifier vos erreurs et vous aider à les corriger, en adaptant les cours et les pistes de travail à votre profil.

Comment trouver un professeur de piano ? La première des manières pour trouver un professeur est de vous adresser à un conservatoire ou à une école de musique proche de chez vous ou de votre lieu de travail.

Si vous n’avez pas de structure de ce type à proximité, ou cette solution ne vous convient pas, pour diverses raisons comme le prix, les horaires, l’approche pédagogique choisie, il est possible de chercher un professeur particulier. Les professeurs particuliers peuvent vous accueillir à leur domicile, se déplacer chez vous, ou même réaliser les cours par visioconférence. Sachez qu’en optant pour des cours de piano à domicile, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt. En passant par une structure comme fasiladom, toutes les démarches sont facilitées, tant pour trouver un professeur que pour bénéficier du crédit d’impôt.

Si cette solution reste encore trop onéreuse pour vous, ou si vous n’avez pas trouvé le professeur adapté à votre profil, n’hésitez pas à essayer une plateforme professionnelle comme imusic-school.com, qui propose des programmes de cours structurés avec des professeurs qui vous parlent par vidéos enregistrées.

Apprendre le solfège

Est-il nécessaire d’étudier et maîtriser le solfège pour apprendre le piano ?

Pour répondre à cette question, on prend souvent l’exemple de l’apprentissage de l’écriture et de la lecture : naturellement, on apprend à parler par mimétisme, en écoutant ses parents, avant d’apprendre à lire, et bien avant d’apprendre à écrire. Le solfège n’est rien d’autre que l’apprentissage de la lecture et de l’écriture de la musique. Donc non, par nature, il n’est pas indispensable de connaître le solfège pour jouer de la musique.

Mais si l’on peut (un temps) se passer du solfège pour jouer d’un instrument monophonique (qui permet de jouer une note à la fois) comme le saxophone, la trompette, ou la basse, la réalité est toute autre pour le piano. D’abord, le piano est un instrument polyphonique, souvent assimilé à un petit orchestre : vous pouvez jouer 10 notes à la fois, voire plus, et les œuvres classiques sont souvent longues et complexes. Il est donc quasiment impossible de reproduire un morceau de piano à l’oreille, et le recours à une partition est souvent indispensable, surtout en musique classique.

Il est nécessaire pour jouer du piano de savoir lire à minima les notes sur une portée, dans les clefs de Fa4 et de Sol. Il est tout à fait possible d’avoir une approche moderne du piano et de ne jouer que des accords simples en accompagnement, des deux mains ou à la main gauche, de reproduire une mélodie simple à la main droite. Vous trouverez plein de tutos sur internet pour ce faire, mais vous serez vite limité, et n’allez pas réellement apprendre à jouer du piano. Mais vous aurez besoin même dans ce cas de connaître le nom des notes et des accords, ne serait-ce que pour pouvoir prendre des notes lorsque vous découvrirez un nouveau morceau. 

Bref, la réponse est oui : le solfège est essentiel pour vraiment apprendre le piano. Rassurez-vous par contre : inutile comme cela se faisait dans les écoles de musique ou conservatoire par le passé, d’étudier le solfège durant 2 ans avant de commencer à l’instrument : vous allez apprendre le solfège au fur et à mesure de votre apprentissage du piano avec votre professeur.

Attention à votre position

Eh non, on ne joue pas de piano debout ! Adopter une position correcte dès le début de votre apprentissage est fondamental : se tenir droit, être assis à la bonne hauteur et à une bonne distance face au clavier, avoir une bonne position des poignets, des mains et des doigts. Ceci permettra de prévenir l’adoption de mauvaises habitudes nuisibles à votre progression, mais aussi d’éviter des problèmes physiques, en particulier au niveau du dos et des poignets. 

D’abord, il faut que votre position soit naturelle. Assurez vous que la hauteur de votre siège permet une posture droite, avec vos pieds posés à plat sur le sol, et  vos mains qui se posent naturellement sur le clavier.  Votre dos doit être droit, vous ne devez pas avoir les bras tendus ni les coudes en l’air : évitez donc de trop avancer ou reculer votre assise pour ce faire. Quant aux mains, elles doivent être parallèles au clavier. Un exercice souvent utilisé par les professeurs consiste à vous poser une gomme sur chaque main, puis que vous vous exerciez sans les faire tomber… Les doigts ne doivent pas être tendus : on joue du piano avec le bout des doigts, comme on le ferait sur le clavier d’un ordinateur. Ils ne doivent pas, à l’inverse, être pliés à 90 degrés : ils sont légèrement et naturellement fléchis. Pour trouver la bonne position, posez votre main sur votre genou : votre paume et vos doigts prendront ainsi la position idéale.

Pour aller plus loin, attention à deux points. D’une part, le choix des doigtés et la souplesse des doigts. Les doigtés choisis et préconisés par votre professeur vous éviteront des mouvements de coude ou de poignet inutiles. La souplesse des doigts et notamment du pouce, lors du fameux “passage de pouce” éviteront également des grands gestes de la main et du bras. D’autre part, pour aller jouer les notes aiguës à droite du clavier ou les notes graves à gauche du clavier : on ne tourne pas le buste, on reste assis(e) au milieu du clavier, mais on penche légèrement le corps en restant face au clavier.

Les conseils d’un professeur de conservatoire en vidéo :

Varier les plaisirs

Structurer et varier les phases de travail est essentiel. Si vous réalisez plusieurs séances courtes, essayez de varier le contenu de vos différentes séances. Cela permettra, sur la semaine et sur le mois, d’aborder différents aspects et d’éviter la monotonie. Si vous vous octroyez une heure ou plus de pratique, il est important aussi de découper cette séance en plusieurs phases. 

Voici comment optimiser votre temps de pratique : 

Échauffement

Au début de chaque séance de piano, imposez-vous un moment d’échauffement. Une gymnastique simple et lente des poignets et des doigts, quelques mouvements du cou et des épaules, un étirement du dos aussi constituent une routine rapide qui vous permettront de vous détendre et d’éviter les problèmes physiques à long terme. Aussi, évitez de commencer par des exercices de gammes ou d’arpège à pleine vitesse ou de plaquer des accords en force  : commencez par jouer lentement et en souplesse, au moins les cinq premières minutes.

Technique

Comme on travaille la souplesse, l’endurance, la technique et la puissance en sport, le travail technique a toute son importance au piano. Jouez donc régulièrement des gammes, des arpèges ou des études techniques. Avant de chercher à aller vite, soyez surtout attentif à votre posture, à la régularité de votre jeu, tant dans le maintien du rythme que dans le volume sonore, l’attaque des notes et la continuité du son. 

Petit conseil, car c’est souvent oublié : écoutez-vous et prenez du recul sur ce que vous jouez. Demandez-vous quelle est la tonalité de ce que vous jouez. Si vous jouez une gamme de Do Majeur par exemple, essayez de jouer aussi les accords, arpèges, renversements d’accords associés à cette gamme, ou essayez de jouer la gamme mineure relative, ou encore une gamme qui sonne bien après celle-ci (par référence au cycle des quintes). 

Créativité

Donnez-vous du temps pour la créativité. Évitez une approche purement visuelle et mécanique du piano. Commencez à une main au début, puis à deux mains si vous vous sentez à l’aise : exercez-vous à reproduire des thèmes qui vous plaisent, ou à réaliser de petites improvisations. Si en travail technique, vous jouez sur une gamme de Sol Majeur, essayez d’improviser sur cette même gamme. Cela développera votre capacité d’écoute et stimulera votre envie de comprendre les mécanismes harmoniques, à développer votre langage rythmique, etc…

Étude

Déchiffrer, travailler et mémoriser un morceau. Il s’agit de l’aspect le plus souvent proposé et demandé par votre professeur. En effet, les méthodes le piano s’appuient souvent sur des morceaux agréables à jouer, pour votre motivation. Pour rester efficace et motivé(e), essayez de segmenter vos séances entre des phases de travail variées : déchiffrage, des phases de mémorisation, de travail à vitesse plus lente, de travail de votre expression musicale (respect des nuances, ralenti).

Plaisir 

Gardez du temps pour jouer des morceaux que vous maîtrisez et qui vous procurent de la satisfaction. C’est le meilleur moment pour être attentif à votre musicalité : imaginez que vous jouez devant un public ébahi. 

En adoptant cette approche structurée, vous maximisez l’efficacité de votre pratique du piano en abordant différents aspects de manière équilibrée. Chaque phase contribue à votre développement global, de l’échauffement nécessaire à la créativité et au plaisir musical.

Utiliser un métronome

L’utilisation du métronome constitue une pratique indispensable, particulièrement pour les débutants. 

L’une des erreurs fréquentes chez les novices est la tendance à vouloir jouer rapidement. Cette impatience à vouloir prouver trop rapidement sa virtuosité conduit souvent à un non-respect du rythme et, surtout, à ne pas maîtriser ses doigts. Le meilleur atout pour gagner en régularité, pour être capable de jouer vite et pour bien maîtriser vos doigts, est de travailler au métronome.

Attention : il ne s’agit pas de toujours jouer au métronome, ni de jouer exactement sur le clic. Déjà, le métronome n’est qu’un repère. Pour apporter de la musicalité, il est souvent important de jouer “devant” ou “derrière” le temps. Donc inutile de vous stresser à être parfaitement en phase avec lui. Mais surtout, vous ne devez l’utiliser que lors de phases de travail spécifiques. On utilise souvent le métronome lorsque l’on travaille des gammes ou des arpèges, lorsque l’on déchiffre un morceau, et surtout lorsque l’on a besoin de travailler un passage difficile ou qu’on ne maîtrise pas. La méthode la plus usuelle est de travailler en commençant lentement, la moitié de la vitesse de la partition par exemple. Une fois que la phrase, l’exercice ou le morceau sont maîtrisés à cette vitesse, on peut augmenter la vitesse de 20 bpm, ainsi de suite. À noter que le métronome peut être utilisé pour marquer autre chose que le temps. Si votre morceau est en 4/4, vous pouvez l’utiliser à la croche pour les parties très techniques, ou à la blanche pour avoir un repère moins stressant.

Attention à la pédale de résonance

La pédale de résonance est un outil précieux, indispensable dans de nombreux morceaux pour apporter de la musicalité à votre interprétation. Encore faut-il bien l’utiliser. Vous apprendrez par ailleurs qu’il faut l’enfoncer après l’attaque de la note ou de l’accord, et ne pas la laisser enfoncer trop longtemps. Mais ici n’est pas le propos. Simplement, son utilisation est tellement précieuse qu’elle est ressentie comme magique. Ce que vous jouez vous semble tellement plus beau avec elle que vous n’entendrez plus vos défauts et de ne serez plus aussi efficaces dans vos séances de travail.

Utilisez-la uniquement lorsque la partition vous y invite, ou dans un travail d’interprétation. Posez tranquillement votre pied au sol le reste du temps…

Travailler lentement

C’est un paradoxe, mais retenez que pour savoir jouer vite, il faut travailler lentement. Si cela semble évident lorsque l’on déchiffre un morceau, il faut savoir qu’il est important de revenir souvent à un travail lent sur les choses que vous maîtrisez ou avez maîtrisé déjà à un tempo rapide.

Pour l’étude et le déchiffrage, le travail à vitesse réduite est juste inévitable. Il permet de prendre le temps de lire les notes, de repérer les éléments rythmiques, d’appliquer les bons doigtés, d’entamer la phase d’apprentissage du morceau par le cerveau et les doigts. Il permet aussi de bien faire attention à la synchronisation des deux mains, à la maîtrise du tempo. 

Mais ce travail lent est tout aussi indispensable après. On dit souvent que chez le pianiste les doigts jouent tous seuls. En effet, à force de pratique le pianiste n’a même plus conscience de toutes les notes qu’il joue dans une phrase ou un morceau. Et il est fréquent d’avoir alors des trous de mémoire, de bloquer sur une phrase qui habituellement “sortait toute seule”, ou de ne plus respecter le rythme. Pas de panique, pas de honte non plus : le travail en vitesse lente est le remède à beaucoup de problèmes. Surtout, c’est la clé pour s’ouvrir les portes de la virtuosité. Car c’est encore une fois la maîtrise qui permet de jouer vite.

Travailler par parties, travailler mains ensemble

On a trop souvent tendance à vouloir travailler plusieurs lignes de portées, voire plusieurs pages d’un bloc. Il s’agit d’une erreur. Pour travailler efficacement, privilégiez une étude par parties. Cela dépend de ce que vous étudiez, mais vous pouvez vous focaliser sur une phrase, sur un passage de 4 mesures ou de 8 mesures par exemple, avant de passer à la suite.

Évitez d’étudier, donc d’étudier tout un morceau à la main droite, puis à la main gauche, puis mains ensemble. Vous allez perdre un temps fou en procédant de cette manière, et vous perdrez en motivation. La meilleure des approches est d’étudier partie par partie. Il ne s’agit pas forcément de jouer cette partie parfaitement passer à la suivante, mais de canaliser votre étude sur une séquence. Prenez le temps de la travailler étape par étape, et avant de passer à une autre partie, prenez comme repère que vous devez réussir à jouer ce groupe de mesures ou cette phrase trois fois sans erreurs. C’est un bon repère pour valider que vous la maîtrisez.

Aussi, si vous souhaitez avancer dans votre étude, il est inutile de reprendre à chaque séance votre morceau par le début. En faisant cela, c’est comme si vous preniez de l’élan pour foncer dans le mur. Commencez directement par la partie qu’il vous semble nécessaire de travailler ce jour-là. Vous aurez tout le loisir ensuite d’enchaîner les différentes parties que vous maîtrisez.

Pour la grande question du travail mains séparées et mains ensemble, évitez donc des études longues mains séparées, mais privilégiez ce travail par parties. Un conseil complémentaire serait de ne pas tarder à jouer mains ensemble. À l’inverse de ce que l’on voit souvent, il est préférable de commencer par jouer la main gauche. Une fois que vous maîtrisez cette main, essayez de la jouer sans regarder vos doigts. Pensez à cette étape à utiliser votre métronome, pour être bien placé rythmiquement. 

Pour ce qui concerne la main droite, prenez le temps de trouver les doigtés, de déchiffrer grossièrement, mais inutile de la maîtriser parfaitement avant de jouer mains ensemble. Vous verrez que les automatismes pris à la main gauche vous permettront de vous concentrer sur l’étude de votre main droite, et vous éviterez de perdre un temps précieux. Bien évidemment, il pourra être utile certaines fois de bien travailler votre main droite séparément, pour les phrases complexes, les enchaînements, mais vous aurez identifié par cette méthode les passages qui nécessitent ce travail. 

Le gros avantage de cette méthode, outre le temps que vous allez gagner : vous prendrez mieux conscience de la tonalité, de la structure harmonique et rythmique du morceau. On peut comparer cela au travail d’un groupe de rock : une fois que la section rythmique basse-batterie est en place, le travail des solistes est possible.

Travailler les enchaînements, anticiper

C’est souvent dans les enchaînements entre deux phrases que vous allez rencontrer des soucis. Donc une fois que vous maîtrisez les différentes parties d’un morceau ou d’un exercice, il est important de consacrer du temps à travailler leur enchaînement.

Pour vous aider dans ce travail, voici quelques conseils. Tout d’abord, prenez le temps de bien choisir vos doigtés. Votre professeur ou la partition pourrons vous guider pour cela, mais le choix des doigtés va vous faciliter le passage du pouce ou l’enchaînement des accords, sans que vous ayez à lever le coude ou à couper votre ligne musicale. Ensuite, il n’est pas nécessaire de jouer l’ensemble de la partie qui précède un enchaînement difficile : travaillez tranquillement et lentement la partie délicate, quand elle est maîtrisée, vous pouvez recommencer un peu plus en amont. Enfin, penser toujours à anticiper. Comme un tennisman doit penser à se replacer dès qu’il a tapé dans la balle, au piano votre main doit se déplacer dès que possible vers l’endroit où elle devra jouer. Pensez donc à ne pas vous endormir sur le dernier accord d’une phrase donc, ou à le laisser sonner trop longtemps : une fois qu’il a été plaqué et qu’il a résonné suffisamment, vous devez déjà penser au placement de votre main pour la phrase qui suit.

Écouter et se créer un répertoire

La musique est quelque chose que l’on écoute. 

Donc avant de déchiffrer un morceau, ou durant son étude, il est très important de pouvoir l’écouter. Vous trouverez certainement une voire plusieurs interprétations du morceau sur YouTube, sur Spotify… Le temps que vous prendrez écouter votre morceau vous fera gagner un temps précieux lors de votre étude. Ayez en tête que la partition et le solfège ne sont qu’un moyen très mathématique de retranscrire de la musique. Il n’est pas rare que pour un morceau donné, les partitions puissent même être différentes, tant les manières d’écrire un rythme entendu, par exemple, peuvent être différentes, et toutes fausses à la fois. C’est moins vrai pour de la musique classique car à l’époque il n’existait que les partitions pour s’échanger cette musique, mais c’est vrai pour les musiques traditionnelles qui se transmettaient déjà de manière orale. Et c’est primordial d’avoir cette conscience pour les musiques actuelles, pour le blues et le jazz. Dans ces musiques, il est même conseillé de ne répérer ou retenir que les accords et les notes importantes. Surtout, en musique actuelle, ne cherchez pas à jouer les notes intermédiaires exactement comme sur la partition : c’est une perte de temps, une difficulté supplémentaire à mémoriser le morceau, et souvent une catastrophe à entendre. Concentrez-vous sur les notes importantes, pour les jouer au moment voulu (pas en arrivant en retard après une gamme complexe par exemple…) et pour qu’elles sonnent bien. N’hésitez pas à simplifier au maximum pour bien assimiler le squelette de ces morceaux. D’ailleurs, vous verrez qu’en jazz et en blues, on se contente d’une grille d’accords et d’un relevé mélodique simplifié, comme dans le Real Book.

Aussi, pensez à vous enregistrer et à vous écouter régulièrement. Grâce à votre smartphone, il est très facile désormais de s’enregistrer, et donc de pouvoir se rendre compte soi-même de la manière dont on joue et de s’auto-corriger. Car on ne s’entend pas vraiment quand on joue, on a l’impression de bien faire, mais on n’a pas conscience qu’on en fait trop, qu’on ne joue pas en rythme, etc. 

Enfin, profitez des musiques que vous entendez pour vous créer des listes ou playlists de morceaux qui vous plaisent, contiennent du piano ou pourrait être accompagnés, joués au piano. Ces listes ou playlists constitueront d’une part une source importante de motivation pour vous. Elles vous donneront l’envie d’étudier, d’accompagner, d’improviser et donc enrichiront votre progression d’objectifs plaisir. Le principal écueil est de se mettre devant son piano et de ne pas avoir envie. Ces listes vous aideront à ce moment à trouver une idée qui vous entraînera une heure, une semaine, un mois… Aussi, ces listes vous aideront à enrichir votre jeu en essayant des styles variés par exemple. Enfin, elles vous permettront de développer un répertoire des morceaux qui vous ressemblent ou que vous pourrez jouer pour vos proches, en marge des morceaux d’étude qui peuvent vous être imposés par votre professeur.

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